Aim, downtempo, jazz, soul et breakbeat !

Publié le par Cabou

GENRE : Downtempo
PAYS : Grande-Bretagne
ALBUMS :  Flight 602 (2006), Means of production (2003), Hinterland (2002), Cold Water Music (1999)

 

 

 

 

 

 

 

Accéder ici à la playlist complète sur "Aim"

 

 

 

Aim, c'est Andrew Turner, un musicien britannique, DJ et producteur , né à Barrow-in-Furness en Grande-Bretagne. Le son de Aim est un mélange d'électro-funk et de hip-hop beat, un son qui caractérise le label "Grand Central Records". La musique de Aim est principalement instrumentale, même si ses albums incluent des collaborations d'artistes , comme Stephen Jones de Babybird, Diamond D, Souls of Mischief, QNC et Kate Rogers.

Aim a également travaillé comme remixeur, pour des artistes comme Ian Brown, Saint Etienne, The Charlatans, Lil' Kim, Thunderbugs, Archives, Down to the Bone, Texas.



La première production musicale d'Andrew Turner s'est faite avec un groupe indie "Le Chelsea Flower Show". Son père était batteur jazz et propriétaire d'une boutique d'instruments de musique. Après la disparition de son groupe, Turner suivit les traces de son père et ouvrit un magasin de disques appelé "Speed Limit Records". C'est là qu'il a commencé à perfectionner ses compétences sur les platines. Il se lance alors dans une carrière musicale sérieuse.

 

Il est découvert par Mark Rae et signe à "Grand Central Records".

En 2004, Aim produit le premier album de Niko, un ancien de "Grand Central Records", "Life on Earth".

   

Aim quitte "Grand Central Records" début 2005. Il forme son propre label indépendant "ATIC Records" en Juin 2005, et son propre studio d'enregistrement "Speed Limit Studios". Le premier album à être sorti sous ce label est "Flight 602" en septembre 2006.

 

Pour diversifier son travail lors de ses tournées qu'il effectue en tant que DJ, Aim a commencé à voyager avec un groupe live dans le début des années 2000.  Le groupe réunit un ensemble de 10 instruments.

Andrew Turner cherche aujourd'hui à exercer une fonction de production d'albums au sein de son label ATIC Records (deuxième album de Nico, Sevens, Crowhead).
 

"COLD WATER MUSIC" 2000

 
 
Enfin disponible en France, Cold water music est un homeless dans le hip-hop, trop lascif et renfrogné pour son Angleterre natale, trop lent et sophistiqué pour l'Amérique - où Aim est allé, face à la pénurie de voix britanniques, faire son marché aux rimeurs. Il a trouvé refuge chez les Mancuniens de Grand Central, le laboratoire en blues blanc tenu par Rae & Christian. A l'écoute de cette musique aussi paisible qu'accidentée, on ne s'étonne pas que l'architecte de Cold water music, Andy Turner, ait grandi sur les rives mélancoliques des grands lacs du Nord-Ouest anglais, ces rives aussi majestueuses qu'inquiétantes - dont les lueurs crépusculaires influencèrent un autre Turner, lui aussi romantique ténébreux mais peintre celui-ci. D'Aim, on avait adoré la sophistication d'une prodigieuse lignée de maxis, puis appris à nous méfier de leur spleen contagieux, poisseux.
 
C'est précisément cet équilibre qui ensorcelle sur Cold water music, littéralement entre deux eaux. Car, souvent dans le même morceau, la mélodie et le chant batifolent en plein soleil, dans la clarté et la chaleur, pendant que les beats et les marécages soniques, eux, se débattent dans les abysses, dans une obscurité régulièrement suffocante. Souvent, Cold water music indique ainsi ce qu'aurait pu donner la rencontre entre Burt Bacharach et RZA, high-pop étincelante et hip-hop chancelant. Même quand il fréquente la normalité, ce faux groupe traîne toujours derrière ses violons, ses rimes et ses beats les plus limpides des séquelles de menaces, des restes de marée noire. On tient même le somptueux Sail pour responsable de la séparation d'Archive : comment continuer à pousser Dionne Warwick dans les orties quand ce faux R&B, anxieux et lascif, le fait avec autant de classe et de vice ?
 

 

"HINTERLAND" 2002

 
 
Trois courtes années après Cold Water Music, Andrew Turner frappe une nouvelle fois avec Hinterland. Dans la continuité de son premier album, il nous fait découvrir encore et encore sa capacité à arranger jazz, soul et hip-hop.

Tous les éléments qui ont contribué à faire de Cold Water Music un album de qualité, se retrouvent dans ce nouvel LP. En mieux. " No Restriction ", " Good Disease " et " From A Seaside Town " rappelleront des compositions de Nujabes tant le travail effectué sur les compositions de piano sont agréables, légères et gaies. D'autres pistes telles que " Fall Break " et " Vipco ", ou " Linctus ", " Guimar " et " Hinterland " mettront l'accent sur l'instrumental.

Guitares et violons seront plus présents qu'auparavant, les cuivres étant relayés au second plan. Toutefois, comme dirait un groupe de musique marseillais, " L'énergie dégagée génère une telle attraction que vers elle (la musique) se tourne enfin tout les regards ". Le groove est plus ténu que sur Cold Water Music mais quant à savoir s'il est présent, il suffit d'écouter " What Do People Do All Day " pour comprendre.

Un album plus ambiant, plus calme que le précédent, mais aussi plus puissant. Dès lors, rien d'étonnant que cet album prennent place à coté de son prédécesseur. Et si Cold Water Music n'est pas encore sur vos étagères alors Hinterland le sera assurément.
Une mention spéciale est nécessaire pour l'introduction de l'album, parfaite au point qu'elle aurait mérité une chronique à elle seule...
 
 
Du pur chill-out !
 
 

"FLIGHT 602" 2006

 

 

La première impression à l'écoute de "Flight 602", c'est ce groove indéniable dont il fait usage sur chaque morceaux, même les plus introspectifs, et la riche instrumentation dont il abuse à bon escient pour enrober ses rythmiques. Une instrumentation que l'on sent très orientée vers une influence assez black et jazzy, grâce entre autres aux percussions, aux cuivres et à cette basse rondelette et bondissante. N'oublions pas les quelques vocaux qui viennent solidement étayer l'univers musical du bonhomme... On se dit aussi, qu'un vent plus léger semble souffler sur l'atmosphère globale de l'album, où chants d'oiseaux, doux clapotis d'eau et jolie voix évaporée se croisent entre deux afrobeats rythmés et un electro-blues aérien. Le tout dans une certaine jovialité. Ce qui n'est pas pour nous déplaire, vu l'approche de l'été...

En somme, ce "Flight 602" possède les mêmes qualités qu'un album de Bonobo, auquel on a (quand même) envie de le comparer : un certain confort d'écoute, une accessibilité renouvelée et un spectre varié de sensations apaisées et apaisantes. Aim s'est senti pousser des ailes avant d'entrer en studio, paraît-il ! La création de son propre label (Atic Records) et la liberté qu'un tel acte inclus, n'y est certainement pas pour rien, et l'envie de marquer d'une pierre blanche ce moment particulier dans la vie d'un artiste se ressent à l'écoute de ce bel objet musical, sans risques certes, mais tout a fait sympathique.

 

 

Publié dans Artistes

Commenter cet article