Bonobo, un des artistes pionniers du Downtempo

Publié le par Cabou

GENRE : Downtempo

PAYS : Grande-Bretagne

ALBUMS : Migration (2017), The North Borders (2013), Black Sands (2010), Days to Come (2006), Dial 'M' For Monkey (2003), Animal Magic (2001)

SITE OFFICIELwww.bonobomusic.com

 

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Compositeur, bassiste, DJ et producteur britannique, Simon Green dit Bonobo, né à Brighton le 30 mars 1976, se fait connaître en 1999 avec le titre « Terrapin » et devient l'un des pionniers du style downtempo. Signé par le label Tru Thoughts, il publie une série d'EP et l'album Animal Magic (2000), dans lequel se croisent les sonorités ambient, chillout, trip-hop et breakbeat qui deviendront sa marque de fabrique.

Auteur de multiples maxis, remixes et projets extérieurs, Bonobo poursuit son aventure avec le label Ninja Tune, qui publie le titre « Flutter » et l'album Dial 'M' for Monkey (2003). Le musicien, qui invite Fink sur Days to Come (2006) et Andreya Triana sur l'album suivant Black Sands (2010), est fréquemment sollicité par la publicité ou des compilations comme Late Night Tales (2013). Avec ses albums suivants The North Borders (2013), comprenant la présence d'Erykah Badu, puis Migration (2017), avec notamment Rhye et Nick Murphy, il continue à faire les délices des programmateurs de radio et influence une nouvelle génération de DJ et de producteurs.


Installé à Brighton dès l'âge de dix-huit ans après avoir fui le foyer familial pour cause de violences, Simon Green (né le 30 mars 1976) développe son intérêt pour la musique en solitaire. Bassiste de formation, il manie aussi bien les platines, se perfectionne aux techniques de sampling et d'enregistrement, et adopte le nom de Bonobo.

En 1999, il signe le morceau « Terrapin » pour la compilation When Shapes Join Together du label Thru Thoughts qui publie également son premier album entièrement auto-produit et joué Animal Magic en 2000. Le disque foncièrement chill out est très bien accueilli par la presse. Contacté par plusieurs labels, Bonobo signe finalement chez Ninja Tune avant la sortie de One Offs, Remixes & B-Sides en 2002.

La collaboration de Bonobo avec son nouveau label commence par la sortie du Pick Up EP en avril 2003, puis de l'album Dial 'M' for Monkey en juin, accompagné du single « Flutter ». L'électro subtile et variée de Bonobo est très appréciée tant par la critique que par les illustrateurs sonores qui utilisent ses musiques pour accompagner des jeux vidéos ou publicités. Après un Live Sessions EP, le musicien ajoute un volume à la série Solid Steel de Ninja Tune avec Bonobo Presents Solid Steel : It Came from the Sea en octobre 2005.

Sorti en octobre 2006, le troisième album de Bonobo, Days to Come, est précédé de l'EP Nightlife en août. Élu « album de l'année » par l'influent DJ Gilles Peterson sur l'antenne de BBC Radio 1, Days to Come accueille la chanteuse indienne Bajka sur quatre titres et Fink sur un autre. Véritable réservoir à jingles, ses thèmes sont souvent repris à travers des publicités et des jeux vidéo.

En septembre 2009 sort le maxi The Keeper, chanté par Andreya Triana. L'album Black Sands arrive en mars 2010, relayé par des chroniques toujours avantageuses. Le style varié de Bonobo, entre downtempo, ambient et trip-hop, est toujours au programme du cinquième album The North Borders (avril 2013), dont est extrait le titre « Cirrus ». La chanteuse choisie pour le titre « Heaven to the Sinner » n'est autre que l'Américaine Erykah Badu. Après son mix pour la série LateNightTales (2013) et une tournée retranscrite dans l'album The North Borders Tour (2014), Bonobo accueille Nick Murphy, Rhye et Nicole Miglis, chanteuse du groupe Hundred Waters, sur son sixième ouvrage Migration, paru en janvier 2017. 

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"Animal Magic" de Bonobo est un très bon album : aussi apaisant le soir en rentrant du travail, que le matin au réveil pour un petit câlin ! Passant allègrement en revue tous les styles musicaux, il reste une oeuvre homogène et facile d'accès malgré son univers sorti tout droit d'une imagination débordante... Les Bonobos sont ces singes qui règlent tous leurs conflits hiérarchiques par le biais du sexe, c'est donc ici une sorte de symbole puissant, tout à fait éloquent des sensations que peuvent procurer ce disque dès sa première écoute...

Source : Trip-hop.net/Guillaume

 

Simon Green revient en 2003 avec un nouvel album Dial 'M' For Monkey tout aussi satisfaisant que son 1er essai : Animal Magic. Le son est ici plus riche et varié que précédemment mais pêche peut être par un manque d'évolution que l'on aurai pu attendre du jeune anglais. Ceci mis à part, voici 9 pistes instrumentales qui nous livrent un trip-hop apaisant que l'auditeur appréciera dès les premiers instants. Le plaisir de l'écoute est de mise avec des mélodies aguichantes, une musicalité qui n'est pas à démontrer et des morceaux chargés en émotion, bref que du bonheur. Une sortie à ne pas louper.

Source : Trip-hop.net/Thibaut

Savez-vous que l'album Days To Come a suscité une certaine impatience, une saine curiosité pour les nouveaux travaux de l'un des rares artistes à faire totalement l'unanimité chez les chroniqueurs de Trip-Hop.Net. Et franchement loin d'être déçus, nous avons même été d'emblée charmés par la présence d'une voix féminine...

On reconnaît dès les premières notes de flûte qui ouvrent ce tant attendu "Days to come", le style de Simon Green : un groove indéniable de plus en plus orienté vers le jazz et la black music des 70's, une instrumentation riche, une acoustique chaleureuse et un sens de la mélodie à la fois rétro et moderne. Cette musique ne dégage pas une aura de nouveauté arrogante ; mais dans son coin, toute tranquille et down-tempo qu'elle est, devient malgré vous familière et indispensable. Une sorte de chill-out confortable, sans risques mais pourtant personnel et immédiatement identifiable comme l'univers de Bonobo.

Ouvrir ce "Days to come" en compagnie de la voix archi-suave de Bajka (qui a collaboré entre autre avec les labels Compost et Ubiquity), pour un troisième album, on aurait pu trouver pire ! La participation vocale de cette chanteuse sud-américaine, pleine de soul et pourtant mélancolique, apporte un truc indéfinissable à l'album : un petit plus de sensualité et de féminité aux orchestrations structurées et très soignées d'un musicien qui travaille presque seul en studio... "Days to come" (guitare acoustique sourde et voix intimiste), "Between the lines" (flûte funky et gros groove jazzy) et "Nightlite" (violon envoûtant, cuica brésilienne et toujours cette soul impalpable) sont trois véritables merveilles. On retrouve aussi la voix masculine et éthérée de Fink (brightonien comme Green et ninja folk chouchou de Dude) sur le titre "If you stayed over" pour une virée blues-pop à l'émotion convaincante. Dude a trouvé ça magnifique et nous sommes absolument tous, pour une fois, tombé d'accord avec lui ! L'album compte également quelques instrumentaux à l'atmosphère décontractée comme "Ketto" ou bien fouetté grâce à des cuivres façon big band comme "On your marks".

Source : Trip-hop.net/Guillaume

 

Non, Bonobo n'est pas une soupe de Tranxène. Oui, on peut écouter un de ses albums entièrement, sans être pris de narcolepsie. Lorsqu'il était enfant, Simon Green voulait construire des avions, étant fasciné par le fait de voir voler les hommes (CF Tsugi 29). C'est, quelque part, ce qu'il réalise, une fois de plus, adulte avec Blacks Sands : un défi à l'apesanteur. 

Bonobo correspond au gendre idéal : par sa musique, il est capable de plaire autant à votre dentiste, votre tatie ou votre voisin de pallier (sauf s'il est fan de Michelle Torr, c'est une cause désespérée). C'est encore dans cette quête d'universalité qu'il offre au downtempo, à chaque nouvel essai, un passeport toujours plus " easy-listening ". Un franc succès puisque, selon Ninja Tune, le Britannique serait l'artiste du label le plus écouté. Le moment idéal pour changer une formule qui gagne, désormais l'Anglais joue tous les instruments présents sur l'album, puis s'autosample. La " méthode J Dilla ". Toujours au rayon changements, ce quatrième essai gagne en production, mais parait moins " tubesque ". Un attachement nouveau aux arrangements, le poussant à délaisser le trip-hop au profit d'une pop trippée. 

Peut être techniquement anecdotique et à côté de son temps, Bonobo ne perds pas pour autant le BPM, faisant de Black Sands une denrée non périssable. Concluons sur une citation d'un journaliste très inspiré de Tsugi : " Blacks Sands est de la rêverie à 90bpm et Bonobo, le premier singe à nous envoyer sur la lune ".

Source : Trip-hop.net/Mathias

 

Soyons sérieux, Bonobo n’a pas révolutionné sa formule avec ce nouvel album The North Borders. Bonobo tout gardé de sa douceur orchestrale (violons, cuivres, contre basse), sa coolitude si anglaise, ses beats finement hip hop. Dans le fond, rien ne change vraiment, pourtant, contrairement à des groupes comme Thievery Corporation (pour rester dans le même registre), Bonobo n’est pas insensible au temps qui passe. Bonobo change de branche d’album en album, Simon Green (l”homme qui se cache derrière le pseudo Bonobo) s’inspire du temps présent sans tomber grossièrement dans l’opportunisme Bass Music.

Si le précédent album Black Sands sentait bon la compression et les beats écrasés à la Flying Lotus, The North Borders, lui, est beaucoup plus clair. Le son des 13 titres cet opus est cristallin et finement relevé par les voix de l’internationale Erykah Badu, du songwriter de Brooklyn Grey Reverend, de Cornelia (Portico Quartet) et de la belle promesse : Szjerdene (ma petite découverte de cet album).

Pour ce cinquième album, Bonobo confirme à nouveau sa réputation de roi du downtempo. Une discipline qui se fait rare de nos jours et qu’il parvient habilement à accélérer sans faire de la dance music. The North Borders se découvre un peu plus à chaque écoute comme chaque album de Bonobo. Au plus on les écoute, au plus on les aime.

Source : MusiK Please/Pierre

 

Un nouvel album de Bonobo Migration. Forcément un petit événement en soit. Tous les médias en parlent, nous rappellent les quinze années de carrière de cet instrumentiste de génie, son travail d'orfèvre dans la musique électronique. Ils noteront à quel point Simon Green a su bien s'entourer pour cet album, de Chet Faker à Rhye, en passant par Innov Gnawa, groupe marocain qui signe peut-être le meilleur morceau de l'album sur Bambro Koyo Ganda.

A entendre l'ensemble des critiques élogieuses, on est en face d'une pièce maîtresse de la musique électronique/downtempo. Son meilleur album et en plus le plus accessible ! Alors ? On arrête la chronique ici et on se passe l'album en boucle jusqu'à la fin de l'année ? Pas si simple.

Pas si simple, car tout d'abord, il s'agit de son album le plus abordable. L'ensemble des dix titres découle d'une traite. On perd en complexité et on gagne en efficacité. Mais l'efficacité n'est pas synonyme d'émotion. Malheureusement. 

Pas si simple, ensuite, car la tonalité de l'album, sa couleur, son empreinte, bref sa finalité (l'artiste souhaitait faire de Migration un album de voyage), rend l'album fugace à l'esprit. Si l'architecture globale est sculptée jusqu'à la moindre sonorité (Ontario ou Migration sont vraiment de très beaux titres par exemple), cet album ne marque pas pour autant durablement les corps, les cœurs. Un peu comme ces personnes qui effectuent leur tour du monde en une année. Ils passent de pays en pays mais ne s'arrêtent pas, ne vivent pas l'endroit, ni le moment et donc ne marquent pas l'endroit ou les gens y vivant de leurs empreintes. Migration est un peu comme ces personnes.

Si on ne peut qu'être bluffé par la qualité globale du travail accompli sur cet album, j'en ressors forcément un peu déçu, un peu frustré, du fait qu'il ne m'a pas fait vibrer. Mais sûrement que le disque parlera plus à d'autres personnes.

Jetez-y une oreille si ce n'est déjà fait, rien que pour saluer le travail accompli. Pour ce qui est de l'émotion, repassez.

Source : Trip-hop.net/Valer

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