Dubphonic, le groupe electro dub par excellence
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Dubphonic est un trio parisien né en 1999. Formé de Stéfane Goldman (guitare, subasophone,programmation), Sylvain Mosca (guitare, mélodica, programmation) et Alexis Mauri (réverbérations, production,programmation), le groupe s'est forgé une petite réputation en remixant Richard Dorfmeister de G-Stone ( "Suzuki in dub" ), puis Linval Thompson ("Jah Jah Is A Guiding Star", compilation "Select Cuts From Blood & Fire Chapter 2", Echobeach, 2000).
Dubphonic se forme en 1999 à Paris autour de Stefane Goldman (guitare, programmation), Sylvain « Ben » Mosca (guitare, melodica, programmation) et Alexis Mauri dit Alexkid (effets et production).
Après un premier maxi enregistré à Chicago pour le compte de Guidance Records, le trio débarque à Vienne pour y rencontrer et remixer le maestro electro Richard Dorfmeister (Kruder & Dorfmeister, Tosca). Leur « Suzuki in Dub » fait le tour des compilations et figure même dans un épisode de la série Six Feet Under (9ème épisode de la deuxième saison). Dubphonic remixe ensuite le chanteur reggae Linval Thompson (« Jah Jah is a Guiding Star »).
Chacun des musiciens part ensuite pour d'autres projets, notamment Alexkid qui signe deux albums pour F. Communications (Bienvenida en 2001 et Mint en 2003).
Dubphonic se réunit en 2003 pour l'album Smoke Signals (Hammerbass Records), album d'ambient dub teinté de trip-hop. Une nouvelle parenthèse s'ouvre avant l'arrivée surprise en novembre 2009 de l'album Relight, qui renoue avec l'esprit aventureux de l'opus précédent.
L'album "Smoke Signals" (2003)
Paris, 10ème arrondissement. Nous sommes en 1999 dans un petit studio discret d'où s'échappent quelques volutes sonores... Dubphonic met un point final à son " Smoke signals ", dub éthéré la tête sous l'eau. Composé de Stéfane Goldman (guitare, subassophone, programmation), Sylvain "Ben' Mosca (guitare, mélodica à 3 notes, programmation) et Alexis Mauri aka Alexkid (programmation, reverb, production), Dubphonic a déjà croisé le fer avec de grands noms de l'électro tel que Richard Dorfmeister qui, à l'époque, s'occupait de son projet dub à vocation expérimentale G-Stone (dont on trouvera d'ailleurs l'Orozco Dubphonic mix sur l'album " Suzuki in Dub ".)
Expérience qui aura permis aux acolytes de Dubphonic de travailler et peaufiner leur musique véritablement habitée. 9 titres à l'inspiration dub aboutie, avec un groove marqué dès les premières notes qui retombera tranquillement dans vos escarcelles sonores pour vous inviter à ouvrir les portes d'un hédonisme éphémère (c'est ce qu'on appelle un pléonasme) ...mais tellement bon.
L'album "Relight" (2009)
Et si on le tenait, enfin, L'Album de l'année 2009 !? Sorti le 2 novembre, Relight, deuxième opus du trio parisien Dubphonic, est la vraie bonne surprise de cette fin d'année. Celle que l'on se désespérait d'écouter et de ne point voir débarquer dans les bacs après la grosse vague, mais sans réelle amplitude, des dernières livraisons de quelques grosses pointures tout au long de ce semestre (Emilie Simon, Wax Tailor, Air...). Surtout, Dubphonic nous rappelle que le trip-hop n'a pas encore rendu son dernier souffle. Mieux, qu'il peut encore se régénérer si on sait le nourrir de diverses influences et expériences. Une diversité musicale qui constitue l'essence même d'un courant né à la fin du siècle passé. Mais, attention, Relight n'est nullement un album revival d'une quelconque nostalgie bristolienne, mimétisme de Massive Attack, Portishead, Morcheeba et autres...
Dubphonic n'a nullement besoin d'aller chercher du côté de Londres ce qu'il peut trouver à Paris, Vienne, Chicago ou ailleurs. D'ailleurs, Relight peut difficilement être attaché à un terroir. Car ce que Stéfane Goldman, Sylvain "Ben" Mosca et Alexis Mauri, se partagant et se croisant à la programmation et à l'instrumentation, ont réussi à nous mijoter, il faut dire qu'ils ont pris leur temps pour le concocter ce second album (plus de 5 ans), c'est une nouvelle forme de métissage expérimental entre le dub, leur source d'inspiration première sur le précédent Smoke Signals, et des inspirations électro-afro-brésilo-rap.
L'ensemble développant des ambiances lascives, voluptueuses, groovy, voire envoûtantes. Et pour relever le tout, sur des arrangements aux petits oignons (savourez donc Last resort hotel), juste un soupçon de voix : effluve trip-hop de Liset Alea sur The only girl on earth, senteur afro-caraïbes de Céu sur Afronauta, fragrance rap de Mau sur Ricky Balboa et saveur électronica-dub de Daniella d'Ambrosio pour Trick of time. Si chaque titre dévoile sa particularité, la somme de ces différences constitue un ensemble bel et bien cohérent. Que passion et volupté caractérisent à merveille. Il ne faut pas se jeter sur Relight. Cet album, il faut apprendre à le déguster...